Notre vision

Mission du LaREM

Le LaREM a pour but de renseigner et faciliter l’accès à différentes données afin de faire avancer les connaissances scientifiques sur l’épidémiologie de la violence et de la maltraitance envers les enfants.

Définition de la maltraitance :

Situations qui menacent la sécurité ou le développement d’un enfant et qui sont visées au Québec par la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ). La maltraitance peut prendre différentes formes : abus physique, abus sexuel, mauvais traitements psychologiques (incluant l’exposition à la violence conjugale), négligence et abandon.



Définition de la violence :

Agressions de nature physique, sexuelle ou psychologique menaçant l’intégrité ou psychologique d’un enfant et se déployant le long d’un continuum de gravité allant d’agressions bénignes à des agressions très sévères. Ces agressions désignent des gestes commis (par exemple : frapper) ou omis (par exemple : indifférence affective) par la personne responsable de l’enfant.


Importance/Enjeu de santé publique

Au Québec, comme ailleurs dans le monde, la violence et la maltraitance envers les enfants sont reconnues comme d’importants problèmes de santé publique. Depuis les dernières décennies, le développement des connaissances a permis de rendre compte de l’ampleur et de l’étiologie des différentes manifestations de violence et de maltraitance envers les enfants, de même que de ses impacts aux plans économique, sociétal, familial et individuel

Différentes sources d'informations

Il existe différentes sources d’informations permettant de documenter l’ampleur (prévalence et incidence) et l’étiologie des différentes manifestations de violence et de maltraitance envers les enfants. Au Québec, les travaux dans le domaine s’articulent autour de diverses stratégies qui permettent de documenter l’ampleur du phénomène selon la source d’information pour obtenir un portrait complet de la situation.

Au premier niveau, on retrouve les études réalisées auprès des services de protection de la jeunesse qui documentent les cas de maltraitance formellement confirmés; on parlera ici de la «pointe de l’iceberg». Ces recherches se caractérisent par la collecte de données qui s’effectue auprès des intervenants sociaux ou par extraction de données administratives des services de protection; elles ont recours soit à des définitions issues de la clinique, de la législation ou de la recherche. Aux deuxième et troisième niveaux, on retrouve les études qui documentent l’incidence de la maltraitance et de la violence du point de vue des autres professionnels ayant un pouvoir d’enquête (ex.: procureurs, policiers) et des professionnels œuvrant directement auprès des enfants et des familles (ex.: médecins, enseignants). Enfin, au quatrième niveau, on retrouve les études réalisées auprès de la population générale, soit des familles, des adultes ou des enfants eux-mêmes. Ces études documentent la prévalence à vie ou annuelle des cas de violence qui sont connus de la population, mais qui ne sont pas nécessairement connus des services de protection de la jeunesse. Dans ces études, la mesure de l’ampleur est désignée «prévalence» plutôt qu’«incidence» parce qu’il est difficile, voire impossible, d’affirmer qu’il s’agit de nouveaux cas de maltraitance ou de violence familiale (Hélie, Clément, Larrivée, 2003).