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Feuillet de stratégies aidantes

 

Ce Feuillet de stratégies aidantes vise à soutenir le développement et le maintien de relations de collaboration entre les familles, l’école et les divers intervenants et intervenantes qui entourent l’enfant lors de la période de transition. Ce feuillet se veut un rappel élémentaire des stratégies du « gros bon sens », celles qui, trop souvent, sont oubliées, faute de temps ou de préparation.

I.    Comment favoriser des relations positives école-famille

Christenson et Sheridan[1] identifient les quatre A qui contribuent à l’amélioration des relations école-famille : approche, attitude, atmosphère et actions. Sous chacun de ces éléments clés de la relation, les auteurs recensent des indicateurs qui traduisent la façon dont ces éléments se vivent dans la relation école-famille. Ils ont de plus développé un inventaire permettant d’évaluer le niveau d’atteinte des conditions de création de relations école-famille constructives. Cet inventaire est disponible à l’appendice E de leur volume et est reproductible à des fins personnelles.

Pour sa part, Joyce Epstein[2] a présenté le modèle de l’influence partagée entre l'école, la famille et la communauté, les trois sphères qui influencent le plus l’adaptation de l’enfant à l’école. Ainsi, plus il y a rapprochement entre les pratiques et les philosophies de ces trois contextes, plus l’adaptation de l’enfant en est facilitée. Epstein[3] a également élaboré une typologie des six catégories d’activités qui améliorent la collaboration école-famille-communauté.

Ces six catégories sont :

  1. Le soutien au rôle parental : aider les familles à offrir un environnement qui soutient les enfants dans leur rôle d'élèves.
  2. La communication entre les familles et l'école : développer des modes de communication efficaces entre l'école et la maison et entre la maison et l'école, en ce qui concerne le programme scolaire et les progrès de l'enfant.
  3. Le volontariat à l'école des familles et des membres de la communauté : recruter et organiser le volontariat des parents et leur soutien à l’école.
  4. Les apprentissages à la maison : fournir des informations et des idées aux familles afin de les soutenir dans les façons d'aider leurs enfants dans les travaux scolaires, les apprentissages et les autres activités reliées au curriculum, dans les décisions à prendre et dans la planification à effectuer.
  5. La prise de décision : inviter les parents à participer à certaines prises de décision concernant l'école (représentation, leaders).
  6. La collaboration avec la communauté : identifier et intégrer les ressources et services de la communauté pour appuyer et renforcer les programmes scolaires, les pratiques familiales, le développement des enfants et de leurs apprentissages.

 

Au Québec, Rollande Deslandes a contribué à faire connaître les travaux d’Epstein.

De nombreux sites et textes soulignent l’importance de la collaboration entre les parents et les divers milieux éducatifs fréquentés par leurs enfants, dont l’école :

Le site Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). (2008). EduTic Mauricie - Parents, milieux éducatifs et communauté. Consulté  de http://www2.uqtr.ca/hee/site_1/index.php?no_fiche=572

Le site Gestion du réseau informatique des commissions scolaires (GRICS). (2007). Carrefour éducation. Consulté le 4 avril 2008 de http://carrefour-education.qc.ca/guidethem/index.asp?affiche=true&no=140#haut

 

II.    Comment rapprocher les familles et l’école primaire?

Dans la foulée du Programme de soutien à l’école montréalaise et de la stratégie Agir autrement, des travaux ont conduit à l’élaboration d’un Guide d’utilisation de deux instruments à l’intention des écoles primaires. Ce guide Rapprocher les familles et l’école primaire offre des outils qui soutiennent le personnel des écoles primaires dans leurs actions pour établir une collaboration constructive avec les familles. Deux outils ont été développés : l’Inventaires des pratiques de l’école  et le Questionnaire destiné aux parents.
 

Voici ces documents et les liens pour les retrouver :

   Gouvernement du Québec (Ministère de l'Éducation du Loisir et du Sport). (2004). Rapprocher les familles et l’école primaire, Guide d’utilisation de deux instruments à l’intention des écoles primaires. Consulté le 8 mars 2008, de http://www.mels.gouv.qc.ca/ecolemontrealaise/pdf/Rapprocher_familles_prim/Guide_Utilisation.pdf

  Gouvernement du Québec (Ministère de l'Éducation du Loisir et du Sport). (2004). Rapprocher les familles et l’école primaire, Annexe 1 : L'inventaire des pratiques de l'école, 56 p. Consulté le 4 avril 2008, de http://www.mels.gouv.qc.ca/ecolemontrealaise/pdf/Rapprocher_familles_prim/Annexe_1.pdf

  Gouvernement du Québec (Ministère de l'Éducation du Loisir et du Sport). (2004). Rapprocher les familles et l’école primaire, Annexe 3 : Fiches de compilation et d'analyse des résultats du questionnaire destiné aux parents, 39 p. Consulté le 4 avril 2008, de http://www.mels.gouv.qc.ca/ecolemontrealaise/pdf/Rapprocher_familles_prim/Annexe_3.pdf 

  Gouvernement du Québec (Ministère de l'Éducation du Loisir et du Sport). (2004). Rapprocher les familles et l’école primaire, Conseils pour faciliter l'utilisation du Questionnaire destiné aux parents, . Consulté le 4 avril 2008, de http://www.mels.gouv.qc.ca/ecolemontrealaise/pdf/Rapprocher_familles_prim/Conseils.pdf

 

III.    Comment planifier une rencontre accueillante?

Voici quelques stratégies qui peuvent rendre une rencontre accueillante. Ce sont des petits détails qui font parfois la différence… 

Avant la rencontre :                                                             

       *        Vérifier les dates et les heures de disponibilité des parents avant de confirmer la date et l’heure de la rencontre.

       *        Envoyer une invitation personnalisée

       *        Préparer le lieu de la rencontre : s’assurer qu’il soit accessible et prêt à accueillir vos invités dès leur arrivée… il va de soi que l’attente debout dans le corridor ne constitue pas toujours le meilleur accueil!

       *        Planifier la durée de la rencontre.

       *        Expliquer pourquoi c'est important que l'enfant soit là, s'il y a lieu.

       *        Prévoir du matériel et des objets d’intérêt pour l'enfant s’il y a lieu.

       *        Offrir au parent d'être accompagné d'une personne de confiance.

       *        Si des rapports ou formulaires doivent être utilisés en cours de rencontre, en faire à l’avance une copie pour les parents et pour les autres invités s’il y a lieu.

       *       Si la rencontre vise à prendre une décision sur des options possibles, en aviser les parents quelques jours à l’avance et leur fournir la documentation relative aux différents choix à faire pour qu’ils puissent en prendre connaissance.

       *        Identifier les rôles : animation de la rencontre, prise de notes, écriture du compte rendu.

 

Pendant la rencontre

Certains éléments facilitateurs améliorent le déroulement d’une rencontre, tels l’ordre du jour et les attitudes propices à la communication.  

       Ordre du jour 

Les différents types d’ordres du jour ont de nombreux points communs. Voici ceux qu’on devrait normalement retrouver :

       *          Accueil : mot de bienvenue.

       *          Présentation de chacun et leur lien avec l’enfant.

       *          But commun de la rencontre.

       *          Bref historique : où en sommes-nous?

       *          Un temps pour les parents : comment ça va et quelles sont vos attentes?

       *          Mise à jour des éléments de satisfaction et des craintes mutuelles.

       *          Partage des informations pertinentes en rapport avec la situation de l’enfant.

       *          Cibles communes, tâches, rôles et échéancier à identifier.

       *          Revoir les ententes et s’assurer d’une compréhension commune.

       *          Identifier la personne qui assurera la liaison entre les participants si des changements devaient subvenir.

       *          Clarifier les modes de communication et la ligne de communication pour l’échange d’information si besoin il y a.

       *          Dates de suivi à prévoir.

Les attitudes propices à la communication 

       *        Arriver avec un esprit d’ouverture

       *       Reformuler les expressions, les mots, pour vulgariser le langage utilisé : s'assurer que le « jargon » utilisé est compris de tous.

       *        Être sensible à l'autre, à ce qu’il exprime, à son langage, pour en arriver à une compréhension mutuelle.

       *        Être à l'écoute du langage non verbal.

       *        Donner la parole aux parents et aux divers invités, aller « chercher » leur opinion.

       *        Présenter et expliquer les différents choix et options.

       *        Laisser du temps de réflexion aux participants pour leur permettre d’intégrer ce qui est dit et ne pas forcer la prise de décision sur place.

       *        Vérifier la compréhension de ce qui est expliqué.

       *       S’assurer qu’un réel échange a lieu avant la prise de décision : ne pas consulter si la décision est déjà prise.

      *       Ne pas utiliser de l’information personnelle ou situationnelle non pertinente au sujet discuté, ce qui pourrait gêner les participants.

       *       Valoriser chacune des interventions.

Après la rencontre

     *      Envoyer le compte rendu à tous les participants.

     *      Respecter ce qui a été identifié lors de la rencontre.

     *      Informer la personne de liaison (coordonnateur ou autre personne identifiée durant la rencontre) des changements aux tâches, rôles ou échéanciers faits lors de la rencontre.

     *      Utiliser les modes de communication prévus.

 

IV.    Comment restaurer une relation conflictuelle?

Les relations famille-école risquent d’être parsemées de soubresauts qui affectent le climat et la collaboration entre l’école et la famille. Les parents d’enfants ayant des besoins particuliers sont souvent confrontés à des situations qui mettent à l’épreuve ces relations : l’orientation des services, le choix de la classe ou du regroupement, le soutien offert, les ressources disponibles.

Dès le début de la période de transition, le développement des relations famille-école agit de façon préventive en créant des liens qui aident à la construction d’un climat de confiance avant que ne surviennent des tensions.

La Fédération des comités de parents du Québec a produit un document traitant des relations conflictuelles. Intitulé Le conflit : un point tournant, il traite des conflits réels ou potentiels dans un groupe. Sa lecture est conseillée aux personnes qui veulent réfléchir aux causes des conflits interpersonnels et aux solutions possibles. Ce document est disponible à l’adresse suivante :

  Fédération des comités de parents de la province de Québec. (2002). Le conflit : un point tournant. Programme de formation de la Fédération des comités de parents, 8 p. Consulté le 8 mars 2008, de http://fcpq.qc.ca/docs/fr/formation/fascicule24_fr.pdf


[1] Christenson, S. L., & Sheridan, S. M. (2001). Schools and families : Creating Essential Connections for Learning. New-York: The Guilford Press.

[2]Epstein, J. L. (1996). Family-school links : How do they affect educational outcomes ? Dans A. Booth & J. F. Dunn (Dir), Family-school links: How do they affect educational outcomes? . Manwah, New Jersey: Lawrence Erlbaum Associates.

[3]Epstein, J. L. (2001). School, family and community partnership : Preparing educators and improving schools. Boulder: Westview Press.

 

 
     

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