Infolettre du Fonds solidarité Sud
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Été 2014

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Quinzième bulletin du Fonds Solidarité Sud

Le Fonds Solidarité Sud est une organisation de solidarité internationale autonome (association sans but lucratif constituée en OBNL). Notre association est également un organisme de «bienfaisance» en vertu de la loi fédérale et québécoise, ce qui permet de recevoir des dons éligibles à une déduction d’impôts. 

Voici la 15ième infolettre du Fonds Solidarité Sud portant sur deux points:
1) Des nouvelles du Fonds et ses plus récents développements de l’année 2013-2014 
2) Des nouvelles de la planète «Solidarité internationale» : à propos de finance solidaire



Bonne lecture !
Louis Favreau et Lucie Fréchette, co-rédacteurs du bulletin

 


Des nouvelles du Fonds : ses plus récents développements

Le Fonds Solidarité Sud partenaire d’un rendez-vous international dans le cadre de la 2e édition du Sommet des coopératives le 6 octobre prochain à Québec

Ce grand rendez-vous international réunira des militants et dirigeants de mouvements (coopératifs, mutualistes, syndicaux et communautaires) de même que des OCI et des chercheurs. Un forum organisé par la CRDC en collaboration avec l’UPA DI, l’IREC, la Caisse d’économie solidaire Desjardins, l’AQOCI, Développement solidaire international (DSI) et une dizaine d’autres organisations.

Thème : Transition écologique de l’économie et solidarité internationale. On y discutera d’agriculture durable, d’alternatives aux énergies fossiles, de finance solidaire comme outil de solidarité internationale, des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) après 2015...Et on en profitera pour développer de nouvelles collaborations Nord-Sud et entre nous au Québec.

Parmi la vingtaine de conférenciers et d’animateurs des tables rondes, mentionnons Mme Nora Haddad de la FAO et André Beaudoin d’UPA DI sur l’agriculture; Robert Laplante de l’IREC sur les enjeux énergétiques du Québec; Denis Labelle, président de l’AQOCI et Hugues Sibille du Crédit coopératif français ; Gérald Larose de la Caisse d’économie solidaire Desjardins et des Rencontres du Mont-Blanc) et Dominique Lesaffre de l’Association internationale de la finance solidaire, INAISE ; Denise Gagnon du Service de solidarité internationale de la FTQ, déléguée de la centrale à la CSI (Centrale syndicale internationale) et Nicole Alix également des Rencontres du Mont-Blanc.

Pour en savoir plus et pour s’inscrire (ouvert à tous et toutes), on va sur le site suivant : programme, partenaires, conférenciers, inscription (coût très raisonnable) : http://w3.uqo.ca/crdc/

 


Importante progression du capital différé du Fonds Solidarité Sud en 2013-2014

Cette année fut fructueuse du côté de notre capital différé. 200 000$ se sont ajoutés pour nous approcher du million et demi de dollars. D’où cet argent provient-il ? Ces sommes proviennent pour partie de polices d’assurances de nos membres (polices déductibles d’impôt) et dont le Fonds est devenu le propriétaire et pour une autre partie d’un important legs testamentaire. Mais qu’est-ce que le capital différé ? De quoi est-il composé exactement et qu’est-ce que cela signifie en bout de ligne pour le soutien à des communautés du Sud?

Cet argent est considéré comme «différé» de 5, 10, 15 ou 20 ans et ne peut servir à court terme parce qu’il ne sera reçu qu’au moment où les donateurs et donatrices concernés ne seront plus de ce monde. Pour une association de solidarité internationale et pour un fonds de dotation comme le nôtre qui travaille sur un horizon court et long terme, c’est un avantage stratégique certain pour travailler dans la durée et assurer l’indépendance de nos choix. Dans 5 à 10 ans le Fonds commencera à bénéficier de ce capital différé lui procurant ainsi des moyens considérablement plus élevés pour remplir la mission qu’il s’est donnée dans son travail avec des communautés du Sud. Et pour la génération actuelle des pionniers, ce capital différé est considéré comme un legs important pour les générations futures engagées dans cette cause sociale. Cet argent à venir fructifiera dans un fonds de capital inaliénable (protégé) servant la cause sociale qui est la nôtre en utilisant les intérêts de cet outil financier pour soutenir nos partenaires du Sud.

 


Un «5 à 7» du Fonds à Montréal le 23 septembre prochain : un rendez-vous à ne pas manquer

André Beaudoin
Gérald Larose

L’équipe d’animation du Fonds à Montréal, constituée le 15 avril dernier et composée de cinq personnes avec des antennes et des expériences bien ancrées dans le «communautaire», le «coopératif», «le syndical», l’université et la coopération internationale, a décidé d’organiser un «5 à 7» le 23 septembre avec deux conférenciers, Gérald Larose et André Beaudoin. Ce «5 à 7» est ouvert à tous. Pour en savoir plus on clique ici.

Pour annoncer sa participation, on le fait par courriel à l’adresse suivante :  info@fondssolidaritesud.org

 


La campagne de soutien à une organisation paysanne sénégalaise va bon train : près de $ 12 000 à la mi-août

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La campagne de cette année progresse toujours bien. Nous avons dépassé l’objectif initial de $10 000, ce que nous souhaitions fortement tant les besoins sont grands.  Rappelons que trois personnes ont accepté de contribuer à titre de co-présidents de la campagne: Laure Waridel l'a fait avec brio à la rencontre du Saguenay, André Beaudoin et France Groulx (de retour d’un séjour de 3 semaines au Sénégal) ont fait de même en Estrie et à nouveau André Beaudoin dans l’Outaouais. Gérald Larose sera conférencier dans notre activité du 23 septembre à Montréal.
                                                          

Le Fonds Solidarité Sud compte sur vos dons pour soutenir nos partenaires du Sud au Sénégal et dans d’autres projets en chantier ailleurs. En devenant donateur dans un club des 100, vous devenez ami-e du Fonds Solidarité Sud. La clé de la campagne de cette année : soutenir de petites exploitations agricoles familiales de paysans sénégalais et leur organisation l’Union des groupements paysans de Meckhé (UGPM)
N’attendez pas! Vous pouvez dès maintenant souscrire en remplissant l’un des deux formulaires suivants : le premier pour ceux qui sont déjà parmi nous, le second si vous êtes un nouveau donateur.

Nouvelles de la planète «solidarité internationale»

le système de prêts rotatifs dans les organisations paysannes en Afrique de l’Ouest

L’UGPM, une organisation paysanne sénégalaise, fondée en 1985 et composée de 77 groupements, compte 5000 membres, dont 60 % de femmes. Elle se déploie sur quatre communes rurales, dans un rayon approximatif de 20 km, à environ 120 km de Dakar, la capitale. Cette zone est plutôt aride et ne dépend que de la pluie, quatre à cinq mois par année, pour produire particulièrement des céréales (sorgho et mil) et de l’arachide. Une amorce encore timide de diversification de la production, à partir de l’élevage, est en cours. L’organisation est partenaire d’UPA Développement international (UPA DI), dans le cadre du programme Les Savoirs des gens de la terre (LSGT), depuis 2004. On peut y visiter 172 projets d’amélioration des entreprises agricoles familiales, répartis dans cinq groupements. Sans oublier trois projets collectifs de groupements axés sur la mise en marché des produits agricoles et accompagnés par les animateurs bénévoles de l’organisation.

En 2008, une vingtaine d’agriculteurs membres qui avaient participé au programme LSGT, ont obtenu un financement pour la mise en œuvre de projets d’amélioration de leurs exploitations agricoles familiales (des prêts variant entre $500 et $1 000). Après la première année d’exécution de ces projets, la vingtaine d’agriculteurs ont remboursé au groupement le tiers du montant reçu. En 2009, cette somme ainsi récupérée a permis de soutenir sept autres agriculteurs dans leurs projets d’amélioration des exploitations agricoles. En 2010, les 20 premiers agriculteurs bénéficiant du fonds ainsi que les sept nouveaux ont remboursé au groupement le tiers du montant obtenu, permettant de démarrer ainsi neuf nouveaux projets et ainsi de suite.... (source UPA DI, rapport annuel 2010-2011).

Bref, avec un tel système la même somme en provenance de la solidarité internationale sert plusieurs fois. Ici après seulement trois ans, en 2011, on avait déjà 48 projets d’amélioration des exploitations bénéficiant du financement à partir du fonds initial de développement. Et donc 48 familles composées en moyenne huit personnes, ce qui veut dire près de 400 adultes et enfants. Un simple don plutôt qu’un prêt n’aurait profité qu’à une vingtaine d’exploitations agricoles familiales. Le Fonds Solidarité Sud examine présentement cette manière de faire et les conditions de sa réussite en vue de la reproduire dans des projets avec des partenaires du Sud.

 


Don par testament

Pas besoin d’être millionnaire pour faire un legs en faveur du Fonds Solidarité Sud. Il suffit d’avoir un patrimoine. Aujourd’hui la plupart des Québécois en ont un (maison, dépôts à terme, placements, polices d’assurance-vie). Tous accordent la priorité à la famille (les enfants). Rien n’empêche. Il existe des façons complémentaires de disposer de son patrimoine. Dans certaines traditions, on en donne un peu pour une cause sociale (lutte contre le cancer, fondations des universités, associations culturelles, etc.). Contrairement à l’idée répandue seulement 5 à 9% des dons des Québécois et des Canadiens vont à la cause internationale. Deux questions se posent : peut-on envisager son héritage en fonction de la famille et  une cause sociale ? Peut-on davantage penser à la cause internationale ? Quelque que soit le montant de votre legs au Fonds Solidarité Sud (en argent sonnant ou en % de votre patrimoine), vous contribuerez personnellement à soutenir :

  • Notre mission qui est d’appuyer directement des projets au sein de communautés locales de pays du Sud
  • La construction d’un outil financier dont le capital est inaliénable (protégé) mais dont les intérêts servent à appuyer des projets, une façon peu commune de faire de la coopération Nord-Sud au Québec mais très répandue en Europe par exemple.
  • Notre capacité à maintenir notre indépendance dans ce travail de soutien.

 

En dernière instance nous aidons ainsi à réinventer l’espoir au sein de communautés du Sud aux prises avec des problèmes 10 fois plus graves que les nôtres et disposant de 10 fois moins de moyens pour s’en sortir.

Plusieurs modalités sont possibles mais la principale est la suivante : vous signifiez dans votre testament qu’un montant spécifique ou un pourcentage de votre avoir patrimonial (1%, 5% ou 10% par exemple) sera attribué à l’organisation Fonds Solidarité Sud. À votre décès, l’association l'investira selon vos directives : soutien direct à des projets en cours et/ou soutien pour alimenter son capital de base dont seuls les intérêts peuvent être utilisés pour des projets.

Pour toute question à ce sujet, contactez en toute confidentialité notre responsable Lucie Fréchette : lucie.frechette@uqo.ca

 

Pour abonner vos amis à la liste de diffusion, vous pouvez les inscrire directement sur le site du Fonds en cliquant sur l’adresse suivante : http://www.fondssolidaritesud.org
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Ce Bulletin rejoint quelques 300 membres et amis du Fonds, principalement des personnes intéressées par le développement d’une véritable solidarité internationale avec des communautés et des mouvements dans les pays du Sud. Sur son site, le Fonds Solidarité Sud met à la disposition des internautes des documents téléchargeables issus de ses activités et de ses travaux de même que des documents pertinents d’organisations avec lesquelles il développe des collaborations. Parmi ces partenaires, mentionnons SOCODEVI, UPA-DI, le ROSI, la CRDC, et le GESQ. Le présent bulletin a été préparé par Louis Favreau et Lucie Fréchette, corédacteurs. Webmestre du site du Fonds : Patrick Morin, CRDC-UQO.

 

 

Fonds de dotation Solidarité Sud