Infolettre du Fonds solidarité Sud
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Automne 2014

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Seizième bulletin du Fonds Solidarité Sud

Le Fonds Solidarité Sud est une organisation de solidarité internationale autonome (association sans but lucratif constituée en OBNL). Notre association est également un organisme de «bienfaisance» en vertu de la loi fédérale et québécoise, ce qui permet de recevoir des dons éligibles à une déduction d’impôts. 

Voici la 16ième infolettre du Fonds Solidarité Sud portant sur deux points:
1) Des nouvelles du Fonds et ses plus récents développements de l’année 2014 
2) Des nouvelles de la planète «Solidarité internationale» : à propos de la manière de sortir de la faim. L’expérience du Malawi en Afrique, de la Bolivie et du Brésil en Amérique latine



Bonne lecture !
Louis Favreau et Lucie Fréchette, co-rédacteurs du bulletin

 


Des nouvelles du Fonds : ses plus récents développements

Le rendez-vous 2014 à Montréal le 23 septembre: 50 personnes

Pour le premier rendez-vous du Fonds à Montréal, nous visions 30 personnes. 40 personnes ont répondu à notre invitation et il en est venu 50. Succès de mobilisation mais aussi échange fort enrichissant sur les défis actuels de la solidarité internationale. Ce rendez-vous n’était pas étranger à un autre rendez-vous auquel le Fonds participait comme partenaire, le RDV international du 6 octobre à Québec sur «La transition écologique de l’économie en contexte de solidarité internationale». Le projet d’un Fonds québécois de solidarité pour soutenir l’économie de communautés dans les pays du Sud, le soutien aux organisations paysannes pour faire face au défi alimentaire, les coopératives comme fer de lance d’une économie verte ici comme au Sud, l’enjeu des énergies renouvelables...Tels sont les sujets qui, à un titre ou à un autre ont retenu l’attention des participants dans les deux cas. Gérald Larose, André Beaudoin et Louis Favreau ont alimenté ces discussions dont on peut trouver l’essentiel dans un cahier spécial du journal Le devoir du 2 octobre dernier. Prochain rendez-vous au Saguenay avec André Beaudoin et Louis Favreau le 5 novembre.

 


Le Fonds en 2014-2015: des projets en Haïti et au Pérou

En 2014-2015, le Fonds se tourne vers Haïti et le Pérou. Un premier projet en Haïti avec UPA DI et un second au Pérou avec SOCODEVI. Le premier est un soutien à une fédération paysanne dans la région de Labrousse pour consolider leur fonds de prêts à des exploitations agricoles familiales ; le second est un soutien à 150 familles agricoles membres d’une coopérative dans le secteur du cacao. Pour en savoir plus voir le fichier joint

 


Ceux et celles qui se sont joints au Fonds Solidarité Sud en 2014

Denise Gagnon

Cet automne plusieurs personnes se sont jointes à nous pour soutenir les projets que nous mettons de l’avant avec nos partenaires actuels SOCODEVI et UPA-DI. Parmi elles, une personnalité connue pour ses engagements de militante syndicale, Denise Gagnon. Aujourd’hui directrice du Service de solidarité internationale de la FTQ, elle a à son actif de très nombreuses années d’expérience en la matière en plus de faire du syndicalisme depuis une trentaine d’années. Bienvenue à Denise ainsi qu’à tous les autres.


Pourquoi le Fonds Solidarité Sud confie la gestion de vos dons à la Caisse d’économie solidaire Desjardins plutôt qu’à une autre institution financière

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D’abord parce que c’est une coopérative. Il y a donc des règles prudentielles établies par ses membres dans le cadre d’une association démocratique. Cette caisse d’économie pas comme les autres n’est pas centrée sur le profit comme les banques privées mais elle est aussi différente de la plupart des caisses Desjardins. Elle a les mêmes services de base, cela va de soi mais surtout cette caisse réunit près de 2000 groupes (organisations communautaires, coopératives, syndicats, organismes culturels) avec des politiques en fonction du développement de ces groupes. Elle a également une politique de solidarité internationale  car  elle soutient un réseau de caisses d’épargne rurales et un réseau de coopératives de travail au Brésil. Cette pratique a un nom : la finance solidaire. L’utilisation de l’épargne collective des organisations membres est ainsi canalisée vers le développement de projets collectifs, vers le soutien au tissu productif collectif des communautés surtout d’ici mais aussi d’ailleurs. L’argent que nous y mettons comme organisation sert donc à des projets collectifs ici en attendant de servir à des projets de même nature dans le Sud.


La campagne de soutien à l’agriculture familiale sénégalaise a pris fin au 30 août avec $11 000 en poche

La campagne de l’année 2013-2014, année internationale de l’agriculture familiale, a dépassé ses objectifs en allant chercher $11 000 à la fin de l’été grâce à 110 donateurs et donatrices. Rappelons qu’en devenant donateur/donatrice dans un club des 100, vous devenez ami-e du Fonds Solidarité Sud. L’enjeu de la prochaine campagne pour 2014-2015: soutenir de petites exploitations agricoles familiales en Haïti et au Pérou.

N’attendez pas! Vous pouvez souscrire en remplissant le formulaire suivant.

 


Le rendez-vous annuel de la direction du Fonds et des équipes régionales

C’est le 5 septembre dernier que se tenait la rencontre du Conseil d’administration du Fonds réuni en même temps que les membres des coordinations régionales. C’est à cette occasion que nous avons été directement en communication avec des dirigeants de notre partenaire sénégalais (par skype sur grand écran) et que nous leur avons remis notre contribution ($5 000) par l’intermédiaire de notre partenaire ici, UPA DI.


Un billet du président du Fonds dans la revue Relations

C’est le 5 septembre dernier que se tenait la rencontre du Conseil d’administration du Fonds réuni en même temps que les membres des coordinations régionales. C’est à cette occasion que nous avons été directement en communication avec des dirigeants de notre partenaire sénégalais (par skype sur grand écran) et que nous leur avons remis notre contribution ($5 000) par l’intermédiaire de notre partenaire ici, UPA DI.

 


Nouvelles de notre partenaire sénégalais

Avec l’Union des groupements paysans de Mecké (UGPM), 5000 paysans s’organisent permettant à 2 050 exploitations familiales de croître

L’organisation paysanne que nous soutenons mise sur le solaire pour alimenter en électricité les 90 villages de leur coin de pays et l’irrigation d’une partie des exploitations agricoles familiales de leurs 5 000 membres. Mentionnons ici que cette région au coeur d’une zone sahélienne a été très dégradée par des décennies de monocultures de l’arachide et du mil, production qui était principalement destinée à l’exportation. Aujourd’hui la station de pompage photovoltaïque de 2,72 kilowatts de puissance fonctionne depuis quelques années. Dans le périmètre irrigué, on y récolte aubergines, choux, gombos, tomates, papayes et oignons. Une autre agriculture est née grâce à l’UGPM et la solidarité internationale qui l’accompagne. De plus l’électricité par le solaire assure l’alimentation d’une douzaine de lampes basse consommation réparties dans les ruelles sableuses de plusieurs villages (source : Patrick Piro, infolettre de l’ONG française Terre solidaire qui soutient l’UGPM tout comme UPA DI le fait). Voilà une des raisons qui nous a amené à soutenir cette organisation innovatrice, écologique et toujours en développement.

En 2008, une vingtaine d’agriculteurs membres qui avaient participé au programme LSGT, ont obtenu un financement pour la mise en œuvre de projets d’amélioration de leurs exploitations agricoles familiales (des prêts variant entre $500 et $1 000). Après la première année d’exécution de ces projets, la vingtaine d’agriculteurs ont remboursé au groupement le tiers du montant reçu. En 2009, cette somme ainsi récupérée a permis de soutenir sept autres agriculteurs dans leurs projets d’amélioration des exploitations agricoles. En 2010, les 20 premiers agriculteurs bénéficiant du fonds ainsi que les sept nouveaux ont remboursé au groupement le tiers du montant obtenu, permettant de démarrer ainsi neuf nouveaux projets et ainsi de suite.... (source UPA DI, rapport annuel 2010-2011).

Bref, avec un tel système la même somme en provenance de la solidarité internationale sert plusieurs fois. Ici après seulement trois ans, en 2011, on avait déjà 48 projets d’amélioration des exploitations bénéficiant du financement à partir du fonds initial de développement. Et donc 48 familles composées en moyenne huit personnes, ce qui veut dire près de 400 adultes et enfants. Un simple don plutôt qu’un prêt n’aurait profité qu’à une vingtaine d’exploitations agricoles familiales. Le Fonds Solidarité Sud examine présentement cette manière de faire et les conditions de sa réussite en vue de la reproduire dans des projets avec des partenaires du Sud.

 


Don par testament

Pas besoin d’être millionnaire pour faire un legs en faveur du Fonds Solidarité Sud. Il suffit d’avoir un patrimoine. Aujourd’hui la plupart des Québécois en ont un (maison, dépôts à terme, placements, polices d’assurance-vie). Tous accordent la priorité à la famille (les enfants). Rien n’empêche. Il existe des façons complémentaires de disposer de son patrimoine. Dans certaines traditions, on en donne un peu pour une cause sociale (lutte contre le cancer, fondations des universités, associations culturelles, etc.). Contrairement à l’idée répandue seulement 5 à 9% des dons des Québécois et des Canadiens vont à la cause internationale. Deux questions se posent : peut-on envisager son héritage en fonction de la famille et  une cause sociale ? Peut-on davantage penser à la cause internationale ? Quelque que soit le montant de votre legs au Fonds Solidarité Sud (en argent sonnant ou en % de votre patrimoine), vous contribuerez personnellement à soutenir :

  • Notre mission qui est d’appuyer directement des projets au sein de communautés locales de pays du Sud
  • La construction d’un outil financier dont le capital est inaliénable (protégé) mais dont les intérêts servent à appuyer des projets, une façon peu commune de faire de la coopération Nord-Sud au Québec mais très répandue en Europe par exemple.
  • Notre capacité à maintenir notre indépendance dans ce travail de soutien.

 

En dernière instance nous aidons ainsi à réinventer l’espoir au sein de communautés du Sud aux prises avec des problèmes 10 fois plus graves que les nôtres et disposant de 10 fois moins de moyens pour s’en sortir.

Plusieurs modalités sont possibles mais la principale est la suivante : vous signifiez dans votre testament qu’un montant spécifique ou un pourcentage de votre avoir patrimonial (1%, 5% ou 10% par exemple) sera attribué à l’organisation Fonds Solidarité Sud. À votre décès, l’association l'investira selon vos directives : soutien direct à des projets en cours et/ou soutien pour alimenter son capital de base dont seuls les intérêts peuvent être utilisés pour des projets.

Pour toute question à ce sujet, contactez en toute confidentialité notre responsable Lucie Fréchette : lucie.frechette@uqo.ca

 


Nouvelles de la planète «solidarité internationale» : Peut-on vaincre la faim?

Trois pays le prouvent (dans le Devoir du 17 septembre dernier)

L’expérience du Malawi en Afrique, de la Bolivie et du Brésil en Amérique latine
Parmi les bons élèves cités par la FAO, le PAM et le FIDA, coauteurs de ce rapport annuel, le Malawi, « grâce à un gros investissement dans l’agriculture, a diminué la part de sa population souffrant de la faim de 45 à 20 % ». Dans un pays où 84 % de la population vit dans les campagnes, les efforts faits par ce petit pays africain ont notamment permis une forte augmentation de la production de maïs. « Même si la malnutrition et des retards de croissance affectent encore la moitié des enfants de moins de cinq ans », a cependant souligné Ertharin Cousin, directrice générale du PAM. « Il nous faut donc intensifier nos efforts en direction des populations les plus isolées », car en Afrique subsaharienne notamment, « une personne sur cinq souffre encore de la faim ». Un « engagement politique fort » en faveur de l’éradication de la faim a donné des résultats particulièrement satisfaisants en Amérique latine, où les progrès ont été les plus sensibles. Ainsi, au Brésil où « la famine n’existe plus », s’est félicité M. Graziano da Silva, « grâce à une politique nationale cohérente » qui s’est maintenue « malgré les changements de gouvernements ». De même, en Bolivie, « le gouvernement a ciblé les populations autochtones et obtenu de très bons résultats », a souligné le directeur général de la FAO. Pour en savoir plus

 

 

Pour abonner vos amis à la liste de diffusion, vous pouvez les inscrire directement sur le site du Fonds en cliquant sur l’adresse suivante : http://www.fondssolidaritesud.org
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Ce Bulletin rejoint quelques 300 membres et amis du Fonds, principalement des personnes intéressées par le développement d’une véritable solidarité internationale avec des communautés et des mouvements dans les pays du Sud. Sur son site, le Fonds Solidarité Sud met à la disposition des internautes des documents téléchargeables issus de ses activités et de ses travaux de même que des documents pertinents d’organisations avec lesquelles il développe des collaborations. Parmi ces partenaires, mentionnons SOCODEVI, UPA-DI, le ROSI, la CRDC, et le GESQ. Le présent bulletin a été préparé par Louis Favreau et Lucie Fréchette, corédacteurs. Webmestre du site du Fonds : Patrick Morin, CRDC-UQO.

 

 

Fonds de dotation Solidarité Sud