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Sixième bulletin du Fonds Solidarité Sud
Voici le 6ième bulletin du Fonds Solidarité Sud : des nouvelles de ce que nous faisons et des organisations avec lesquelles nous travaillons sur le terrain de la solidarité internationale. Mais pour ce bulletin-ci une nouvelle très importante : le Fonds Solidarité Sud est désormais une association de solidarité internationale autonome (devenue une association sans but lucratif légalement constituée en OBNL). Nous avons décidé, à notre grand regret, de nous désaffilier de Développement et Paix. Des nouvelles aussi sur ce que certains d’entre nous écrivent aussi pour faire avancer la cause de la solidarité internationale au Québec et surtout ce que nous avons fait depuis le début de l’année, notamment au Sénégal.
Bonne lecture !
Louis Favreau et Lucie Fréchette, co-rédacteurs du bulletin
Le Fonds Solidarité Sud remet en question son affiliation à l’organisation Développement et Paix
Pour faire une histoire courte, nous devons, à tous ceux et celles qui appuient d’une manière ou d’une autre le Fonds Solidarité Sud, une explication sur notre retrait de l’organisation D&P. Personne ne sera vraiment surpris mais nous tenons à dire ceci : après étude et délibération pendant l’été, nous pensons unanimement au Fonds que D&P, en crise depuis 2009, devra dans l’avenir faire la preuve de son indépendance à l’égard de l’Église (le Vatican et la conférence canadienne des évêques, la CECC), ce qui n’est pas demain la veille!
Quant à nous, nous avions adhéré en tant que réseau citoyen à une association citoyenne de solidarité internationale (certes appuyée par l’Église mais indépendante, laïque et oecuménique et donc d’abord citoyenne) pour son expertise, son expérience et son enracinement dans 30 pays auprès de 200 partenaires et ce pendant 42 ans. C’est désormais et depuis deux ans un débat entre deux visions d’Église. Nous ne nous sentons aucunement concernés par ce débat parce que le Fonds s’est constitué sur une base exclusivement citoyenne sans égard aux motifs religieux ou autres des individus qui en sont devenus membres. Nous maintenons cependant activement notre solidarité avec le courant progressiste de D&P, notamment le réseau des personnes qui animent le site Soutenons D&P, réseau avec lequel nous entretenons des contacts réguliers.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur notre départ de D&P, deux fichiers font le point et vous informent : le premier est un article du journaliste Jean-Claude Leclerc dans Le Devoir, article consacré à la crise de D&P (dernier article d’une série paru en juillet dernier). Le second est le texte d’orientation du comité de direction du Fonds qui explique notre retrait de D&P en cet été de 2011.
L’évolution de D&P et la crise actuelle de nombreuses organisations de coopération internationale au Québec et au Canada
Pour en savoir plus sur les OCI canadiennes dont D&P qui subissent ou vivent un virage à droite, voir les articles suivants :
- La coopération internationale va de mal en pis, une analyse du président du Fonds
- 50 scientifiques de 10 universités québécoises et canadiennes se prononcent sur la crise de D&P et des OCI
- Un site qui retrace l’itinéraire de la crise de Développement et Paix de l’intérieur (le courant progressiste)
Une rencontre internationale à Montréal le 17 octobre
On change de modèle ! Contribution de l’économie sociale et solidaire au développement durable. Tel est le thème de cette rencontre internationale qui se tiendra le lundi 17 octobre à Montréal au Centre Saint-Pierre. La crise écologique, après Copenhague en 2009 et à la veille du Sommet de Rio en juin 2012, questionne toutes les organisations (syndicales, coopératives, communautaires et autres). Rencontre internationale convoquée conjointement par la Caisse d’économie solidaire Desjardins, Fondaction, le Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ) et le Forum international des dirigeants de l’économie sociale (surtout connu sous l’appellation des Rencontres du Mont-Blanc). Pour en savoir plus, voir le programme joint. Un cahier spécial du Devoir le samedi 15 octobre fera également état de toute cette démarche de réflexion.
Une délégation québécoise au Sénégal en février dernier: des membres du Fonds solidarité Sud en faisaient partie
Une importante délégation québécoise était au Forum social mondial à Dakar en février dernier. Parmi les différents groupes un réseau de personnes engagées dans l’économie solidaire. Le GESQ coordonnait cette délégation en provenance du Saguenay, de l’Outaouais, de Montréal et de Québec. Mais avant le Forum, une bonne quinzaine de personnes se sont rendues à Saint-Louis en vue de développer des collaborations futures avec des organisations coopératives, paysannes et communautaires locales. Le tout en collaboration avec l’Université de Saint-Louis, l’Université Gaston Berger, où nous avons des amis depuis un bon moment. Pour le récit de ce séjour, nous vous invitons à lire le dernier bulletin du GESQ.
Un ouvrage comme suite de la Conférence internationale de septembre 2010 à Lévis organisé par le mouvement coopératif
On se rappellera que le mouvement coopératif tenait une importante rencontre internationale en septembre 2010 à Lévis. 600 personnes de tout le Québec et des invités internationaux d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine y étaient réunies pendant trois jours pour réfléchir sur un projet de société pour le Québec et sur la solidarité internationale du Québec avec les pays du Sud. Il fallait laisser des traces écrites à ces échanges et un lien de ces échanges avec les meilleurs travaux scientifiques en économie et en sciences sociales sur le sujet. C’est fait ! De quoi le livre traite-t-il et quels en sont les auteurs ? La page arrière du livre nous met en appétit : Une économie au service de la société, plutôt qu’une société au service de l’économie, est-ce une utopie ? Depuis la crise globale suscitée par l’effondrement financier de 2008 aux États-Unis, la recherche de solutions non capitalistes foisonne et une nouvelle pensée socioéconomique émerge. Le décalage de plus en plus manifeste entre, d’un côté, les valeurs de l’économie dominante (le tout au marché) et de l’autre, les valeurs de la société (démocratie, justice économique et sociale, défense des écosystèmes) nous conduit à un tournant de l’histoire économique et sociale.
Ce livre, fruit d’une collaboration autonome de deux chercheurs (Louis Favreau et Ernesto Molina) avec le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM), se veut une contribution pour une meilleure connaissance des enjeux actuels du Québec et de la planète (inséparablement liés), une proposition sur les visées stratégiques de renouvellement de notre « modèle » de développement et une invitation à renouveler les formes de solidarité à déployer entre les mouvements sociaux. Bref une réflexion sociale, scientifique et critique liée à l’avancement d’une mondialisation équitable.
Le site du Fonds Solidarité Sud reconfiguré
Avec le retrait de notre affiliation à Développement et Paix, nous devions reconfigurer le site du Fonds dans sa forme comme dans son contenu. Ce qui fut fait cet été! Revisitez-le pour voir où nous en sommes sous tout rapport : mission, objectifs, fonctionnement démocratique, projets en chantier, etc. En prime un Power Point de notre collègue René Lachapelle que vous pouvez utilisez dans votre milieu pour faire une présentation de notre travail.
Pour vous abonner ou vous désabonner à la liste de diffusion.
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Ce Bulletin rejoint les membres du Fonds Solidarité Sud et quelques 200 sympathisants, principalement des personnes intéressées par le développement d’une véritable solidarité internationale avec des communautés et des mouvements dans les pays du Sud. Sur son site, l’association du Fonds Solidarité Sud met à la disposition des internautes des documents téléchargeables issus de ses activités et de ses travaux de même que les documents pertinents d’organisations avec lequel il collabore : parmi d’autres, le GESQ, l’AQOCI, UPA-DI de même que les organisations de solidarité internationale liées au mouvement coopératif comme SOCODEVI et DID. Le présent bulletin a été préparé par Louis Favreau et Lucie Fréchette, co-rédacteurs. Webmestre du site du Fonds : Patrick Morin, CRDC-UQO.
